Reproduire une enluminure …

La palette de couleur utilisée par un enlumineur pour tel manuscrit pouvait être restreinte. C’est le cas du manuscrit Paris, BnF français 14970 réalisé en Hainaut vers 1285. Il comprend 3 livres : un Bestiaire de Guillaume le Clerc, un Lapidaire de Marbode, une Image du monde de Gossuin de Metz. Celui qui nous intéressera est le premier, le Bestiaire.

L’Enlumineur et ses manuscrits

Alison Stones identifie l’enlumineur « Bute Master«  (Alison Stones, Gothic Manuscripts 1260-1320, Part One, Vol. 1 p. 63 III-53). Elle lui attribue une série de manuscrits en plus de celui que nous venons de citer. Parmi ceux-ci, nous en retenons quelques-uns exécutés dans son atelier (Cat.III-53 dans Alison Stones, …) :

  • Paris, BnF français 15106 : Thomas de Cantimpré trad. La manière et les faitures des monstres des homes qui sont en orient et le plus en Inde. Toujours d’après A. Stones, l’un des copistes de ce manuscrit a écrit les rubriques rouges du BnF français 14970 qui nous intéresse. L’autre des deux copistes du fr. 15106 était peut-être aussi le 3ème copiste du fr. 14970. D’après François Avril, le fr. 15106 faisait partie avec le fr. 14970 et le BnF français 15104 (composé en 1285 et très similaire au fr. 14970) d’un seul volume ; auquel il faudrait ajouter, d’après F. Avril, le Paris, bibliothèque de l’Arsenal 2510.
  • Paris, BnF latin 18262 : Martinus Polonus Chronica réalisé entre 1277 et 1280
  • Turin, BNU L.III.8 : Roman de Cassidorus, d’Elkanus et Peliarmenus (ajouté au corpus par Castronovo)
  • Wroclaw, Bibl. Univ. Rehdig Coll. : Thomas de Cantimpré, De rerum natura

Les autres manuscrits recensés mais que nous ne mentionnons pas, sont enluminés en collaboration avec entre autres le « Mons Perceval artist ». Le « peintre Bute » ainsi appelé par Alison Stones d’après le nom donné au manuscrit le Psautier Bute, commence sa carrière c. 1274 comme assistant du Maître du Pontifical de Cambrai (Tolède, AC 56.19, Cat. III-49 dans Alison Stones, … p. 291). Il a par la suite bénéficié du mécénat des comtes de Flandre. Le Judas Machabé (BnF français 15104) qui était une partie d’un volume composé entre autres de notre manuscrit fr. 14970, fut composé en 1285 pour Guillaume de Termonde tandis que le fr. 15106 fut traduit pour ‘Madame d’Enghein’ (manuscrit qui appartenu à la belle-fille de Marie d’Enghein, Yolande de Flandre, petite fille de Gui de Dampierre et qui se maria avec Gautier d’Enghein en 1287).

Challenge #enluminerensemble

Notre manuscrit, le fr. 14970 est de petites dimensions. Sur le groupe Facebook Enluminure/Calligraphie que j’ai créé (3000 membres), j’ai lancé un challenge #enluminerensemble qui consiste à se donner un laps de temps pour reproduire une enluminure. J’avais choisi le folio 12v : la chasse à la licorne qui mesure environ 6 cm de large. Nous avons travaillé pour la plupart, à échelle.

Chasse à la licorne, BnF français 14970 folio 12v, Hainaut v. 1285

Si de prime abord, la palette de cette image est restreinte, je vous emmène dans le monde des enlumineurs qui tentent de reproduire les couleurs des enluminures qu’ils veulent copier et pour vous montrer le chemin emprunté. La palette possible est : un bleu – du lapis lazuli ou de l’azurite-, un orange qui a légèrement noirci -du minium -, un jaune et un rouge pour le fond, ces deux dernières couleurs étant posées en transparence. Seul l’arbre bleu-vert posait problème. Quel mélange était-ce ? On pense d’abord à une couleur à base de vert-de-gris mais il a fallu regarder les autres enluminures du manuscrit pour comprendre la subtilité de la chose.

La couleur verte du tronc pouvait donc être une superposition ou un mélange à partir du jaune. La couleur plus foncée verdâtre devait être trouvée ! Sachant qu’une teinte verte se fait de bleu et de jaune, je me suis donc attelée à la création d’un nuancier. J’ai pour cela choisi l’azurite et le lapis lazuli comme bleus de base. Puis j’ai ajouté la couleur jaune qui me semblait être de l’ocre. J’ai ajouté à peine du jaune dans les bleus, séparément. Ceci juste afin de salir la couleur. Et ô miracle ! Notre vert gris-verdâtre apparu ! Le mélange de bleu qui se rapprochait le plus de celui du manuscrit, du moins tel que je le vois sur mon écran d’ordinateur, est celui avec l’azurite et l’ocre jaune. Restait à trouver la teinte bleutée des feuilles des arbres. Il a fallu mettre un peu moins de jaune dans le bleu et ajouter du blanc de plomb. D’ailleurs après réflexion, il semble que le tronc de l’arbre contient aussi un peu de blanc, ce que nous avons ajouté aussi.

Voici les nuanciers préalables dont je me suis servie pour réaliser l’enluminure.

Nuancier de verts par mélanges et superpositions
Nuancier de rouge et de jaune (ocres)

Les Pigments utilisés

Passons en revue les pigments que j’ai utilisés. Bien qu’il ne soit pas possible d’affirmer que le Maître Bute ait utilisé ces pigments pour le manuscrit BnF français 14970, et en l’absence d’analyses physico-chimiques, nous pouvons cependant faire une hypothèse sur la gamme restreinte des couleurs employées.

Le réceptaire à consulter pour avoir une idée des techniques utilisées est le De Coloribus faciendis de Pierre de Saint Audemar écrit sans doute à la fin du XIIIe-début XIVe siècle. Il nous est connu par le Recueil des Libri colori de Jean Lebègue (1431) publié Mary Merrifield en 1849.

Un bleu : l’Azurite ?

Le bleu utilisé dans la reproduction de la scène de chasse est l’azurite, compte-tenu des nuanciers de verts réalisés. Si nous n’avions pas fait ces verts, il eut été difficile de juger de l’utilisation de l’azurite ou du lapis lazuli. Il se trouve qu’avec les deux pigments à disposition, les mélanges de bleu et d’ocre jaune laissent à penser que le « peintre Bute » a utilisé l’azurite dans le BnF français 14970. Cette méthode est néanmoins peu fiable ; il suffit pour cela de regarder les recherches de Roosen Runge qui affirmait que tel manuscrit était peint avec tel pigment en se basant sur des nuanciers de couleurs qu’il avait réalisé d’après des recettes. La confrontation avec les analyses physico-chimiques ne s’est pas révélée probante. Bien qu’ici le but ne soit pas scientifique mais artistique, il a bien fallu identifier un pigment afin de reproduire l’une des enluminures du « peintre Bute ».

Identifier clairement l’azurite dans les réceptaires, avant le XIVe siècle, n’est pas aisé. En effet, elle se cache sous le nom d’azur tout comme le lapis lazuli. Seuls quelques tours de main permettent de les distinguer.

Rappelons que l’azurite est un « minéral bleu composé du carbonate basique de cuivre 2CuCO3.Cu(OH)2 recueilli dans la zone d’oxydation des gites de cuivre » (Bernard Guineau, Glossaire des matériaux de la couleur et des termes techniques employés dans les recettes de couleurs anciennes, 2005, p. 94).

Si nous nous tournons vers les analyses physico-chimiques des manuscrits, l’azurite a été utilisée au moins depuis l’époque carolingienne. Au XIIIe siècle, nous pouvons aussi affirmer l’utilisation de l’azurite en enluminure. Mais pour quels manuscrits ? Quelles régions ? Quels ateliers d’enlumineurs ?

Un Lectionnaire conservé en Russie (Bibliothèque de l’Académie des sciences, Ms F-403) réalisé en France dans le 2ème tiers du XIIIe siècle a une palette comprenant le bleu azurite (Mais restons prudente car les enluminures ont été restaurées).

Un autre Lectionnaire daté des XIIe-XIIIe siècles et réalisé en milieu cistercien au Portugal, est le seul, sur quinze autres manuscrits analysés et provenant du même scriptorium, à contenir l’azurite (Scriptorium cistercien portugais de Santa Maria de Alcobaça, Ms 433 folio 4v).

Comme les fouilles préventives, les analyses physico-chimiques des manuscrits, même si elles sont de plus en plus courantes, reflètent une partie de l’histoire et de l’histoire de l’art. Seuls quelques nouveaux programmes, comme les analyses des manuscrits du Mont-Saint-Michel, permettrons de juger de l’utilisation de tel pigments dans un scriptorium au fil des ans.

Ce qui nous a donné l’idée de tenter une nuance de vert à base d’azurite, est une analyse d’un manuscrit du début XIVe siècle par le Fitzwilliam Museum. Il était question de poser un bleu fait d’azurite et d’indigo sur une couleur jaune organique (et sur un vert organique) pour faire des feuilles.

Un orange : le Minium ?

Cette couleur ne pose à priori pas de problème dans son identification. A cela près qu’il peut s’agir du rouge de plomb à l’état naturel sous la forme d’un minéral ou du minium, résultant de la cuisson du blanc de plomb.

Le Trial Index de Daniel Thompson concernant le classement des pigments par datation de réceptaires, indique des recettes de minium dès le XIIe siècle. Il s’agit de chauffer du blanc de plomb.

Voici la définition du minium : c’est un « oxyde de plomb obtenu par chauffage de massicot jaune [stade intermédiaire entre le blanc de plomb et le minium], sans fusion mais avec oxydation, la couleur rouge ou rouge orangé obtenue variant selon la proportion d’oxyde de plomb rouge PbO dans le mélange » (Bernard Guineau, op. cité, p. 474). La formule chimique du minium et du rouge de plomb (nom du minium naturel) est Pb3O4.

Un jaune : l’Ocre jaune ?

Le jaune a soulevé un certain nombre de questions. S’agissait-il d’une terre/ocre ou d’un colorant ? Comme le fond de la scène de chasse est rouge, on peut penser que ce sont deux terres. Le rouge pouvant résulter de la cuisson de l’ocre jaune. Mais il peut aussi s’agir de deux colorants, comme la garance (rouge) (ou le bois de brésil) et le safran (jaune).

Toujours d’après le Trial Index de Thompson, l’ocre (jaune) utilisée pour fabriquer l’ocre brûlée ne fait l’objet de recettes qu’au XVe siècle. Mais c’est une technique utilisée depuis les temps les plus reculés.

Quelle autre couleur aurait pu fournir le jaune ? Un rendu un peu plus flashi s’obtient avec le jaune de safran. Une recette de Pierre de Saint Audemar lui est consacrée. Nous n’avons pas testé cette couleur jaune avec l’azurite.

Un rouge : l’Ocre rouge ?

Le fond rouge transparent de la scène de chasse peut être réalisé soit avec un colorant, soit avec une terre posée en transparence. Nous avons choisi cette dernière option même si au final nous avons un peu triché dans la pose de cette couleur.

L’ocre rouge pouvait être naturelle ou artificielle. Le fait de brûler de l’ocre jaune pour fabriquer de l’ocre brûlée de couleur rouge est connu depuis l’Antiquité. Théophraste (IIIe-IIe s. avt JC) dans son traité sur les Pierres dit que c’est une découverte de Kydias (Mark Clarke, The Art of All Colours, p. 41). Vitruve, Pline l’Ancien, Dioscorides en parlent. Au XIIIe siècle, l’encyclopédiste Barthelemy l’Anglais consacre les chapitres xxxix (Livre XVI) et xxxi (Livre XIX) de son De Proprietatibus rerum à l’ocre et l’ocre brûlée (Mark Clarke, Ibid, p. 48).

Comme la palette du « peintre Bute » est restreinte, il n’est pas impossible de penser que l’ocre jaune ait été brûlée pour produire un rouge.

Un noir : le Noir de fumée ?

Le pigment noir qui est très couvrant, pour peindre notamment le soulier du chasseur, peut être le noir de fumée. Sa fabrication est aisée. Il suffit de choisir une flamme (de chandelle, de lampe à huile, de torche, …) et de poser à l’envers un récipient (en métal ou en terre). La flamme vient alors frapper le contenant et le noircir : c’est notre noir de fumée que l’on récupère en l’époussetant avec une plume et en le laissant tomber sur un papier.

Pierre de Saint Audemar préconise l’usage d’un noir de carbone sur parchemin, sans nous dire avec quoi il est fait.

D’après le Trial Index de Thompson, les recettes de pigments noirs n’ont pas été repérées avant le XIVe siècle. Nous pouvons cependant dire que les recettes de noir de vigne remontent au moins au XIIe siècle. Dans un manuscrit daté des XIIIe-XVe siècles, le #2690 du TAOAC de M. Clarke contient une recette de fabrication d’un pigment noir.

Un blanc : Le Blanc de plomb ?

Le blanc utilisé par le « peintre Bute » est sans doute le blanc de plomb. Il est fabriqué en faisant réagir des lames de plomb que l’on suspend dans un pot au fond duquel on place du vinaigre. C’est la couleur blanche médiévale la plus utilisée. Pierre de Saint Audemar en donne une recette. Celle-ci est très intéressante car il met dans le même pot, des lames de plomb pour le blanc et des lames de cuivre pour faire le vert-de-gris.

Pour conclure, c’est à partir d’une reproduction d’enluminure du XIIIe siècle que nous nous questionnons sur la palette utilisée par le « peintre Bute » pour enluminer le BnF français 14970 et notamment le folio 12v.

En observant les manuscrits fr. 15106 et fr. 15104 qui avec le fr. 14970 formaient un seul volume, des similitudes apparaissent au niveau des représentations des arbres et des personnages de profil. Voici à titre d’exemples et pour conclure, deux enluminures choisies dans ces manuscrits.

Peuple des Cyclopes, Paris, BnF français 15106 folio 31r
Antiochos IV symbolisé par un sanglier, Paris, BnF français 15104 folio 3r

Si le traitement des feuilles d’arbres est similaire, le fond rouge en revanche, est lui, traité différemment.

Si ça s’accumule … Il faut ranger !

Tout est dans le titre ! Vous avez moult matériel d’enluminure et/ou de calligraphie ? Vous n’avez pas encore saisi toute la problématique des loisirs créatifs ! Accumuler du matériel pour créer et se faire plaisir, cela est bien normal. En revanche, se laisser déborder par ledit matériel est une autre affaire ; et je sais de quoi je parle. Comment organiser son rangement ? Quel mobilier choisir ? Tout cela dépendra beaucoup de la table de travail que vous utilisez pour enluminer et calligraphier. Table dédiée unique, table de salle à manger ou de cuisine, atelier, … La situation est propre à chacun.e. Essayons d’y voir un peu plus claire !


Catégoriser son matériel

La première chose à faire, dixit ma coach Home organiser est de tout trier par catégories. Chaque catégorie doit correspondre à un usage. Par exemple pour l’enluminure :

  • supports (parchemin -peaux ou feuilles-, papiers de différentes tailles et épaisseurs, calque),
  • dessin (mines de plomb ou style d’argent, critérium, crayons à papier, plumes -métalliques ou d’oiseau-, pinceaux, pezzettes, encres, gomme mie de pain, …),
  • dorure (feuilles d’or, d’argent, de palladium, mordants, gessos, pinceaux, coussin à dorer et couteau, …)
  • pigments,
  • couleurs et détrempes (y compris pierres à broyer, liants tout prêt, stock de gommes, coquillages de couleurs, godets de couleurs, pinceaux …),
  • modèles d’enluminures,
  • livres et manuels pour l’enluminure.

Pour la calligraphie, plusieurs options :

  • plumes et porte-plumes (métalliques, oiseaux, calames),
  • outils scripteurs contemporains (ruling pen, folden pen, cola pen, …),
  • pinceaux plats,
  • encres (à l’eau, acryliques, …),
  • gouaches et pinceau (+ contenant plat des gouaches diluées),
  • encriers divers (éponge ou coton qui va bien à l’intérieur)
  • modèles manuscrits,
  • livres et manuels pour la calligraphie,
  • supports papiers de différentes couleurs et épaisseurs.

Ces deux activités, enluminure et calligraphie, peuvent s’exercer sur un pupitre incliné ou une planche relevée avec des livres.


Ranger toute ces catégories dans des contenants

Une fois listé tout ce matériel, il faut se creuser la tête pour trouver leurs contenants respectifs. Le but étant de garder des boîtes en tout genre, de toutes tailles et matières (bois, carton, plastique), des sacs, des caisses, des trollets. C’est ensuite un jeu d’embriquement. Faites avec ce que vous avez sous la main. N’achetez des contenants que si nécessaire !

Les Pigments

Par exemple, pour les pigments, qui peuvent prendre beaucoup de place. Optez pour une bibliothèque ou vous allouer un étage par couleurs. Mettez vos poudres dans des pots en verre. Ceux que vous avez dans des sachets plastiques, transvasez-les et étiquetez-les ! Vous pouvez remplir les vides avec des tubes de peinture (gouache, acrylique, aquarelle) rangés séparément dans des petites boîtes étiquetées. Je vous montre le tableau Pigments que j’ai créé sur Pinterest. Et une image d’étagère de pigments d’un musée américain.

©Harvard Art Museums

Les Pinceaux

Aussi, par exemple, comment ranger ses pinceaux ? Je vous invite à lire l’article d’Amylee sur le sujet. Ma préférence va à l’option porte-tubes à essais en bois pour tenir à la verticale les pinceaux. Regardez le carton rempli de rouleaux WC pour mettre les stylos et autres feutres (moi qui écris beaucoup dans des carnets, je prends l’idée !) ; ça peut aussi marcher pour les pinceaux et les crayons.

La Dorure

Voici une image glanée sur Pinterest pour ranger son matériel de dorure à la feuille libre, dans une petite valise.

Les Plumes métalliques

Les outils scripteurs en générale ne sont pas les plus durs à stocker. Mais le tout est de les avoir sous la main, sans aller les chercher à l’autre bout de la pièce. Et aussi, il ne faut que ça tienne beaucoup de place. J’ai trouvé sur le Blog d’Anne Elser, une jolie manière de présenter ses plumes dans un petit livre fait façon Scrapbooking pour ranger ses plumes. Je m’en suis fabriqué un !

Les Encres et leurs encriers

Pour avoir vos encres dans un joli présentoir, vous pouvez regarder ce tuto de cartonnage ou si vous ne souhaitez pas le réaliser, vous pouvez vous adresser à une association de DIY près de chez vous qui propose un cours de cartonnage. Elles prennent parfois des commandes. Le présentoir a des ouvertures qui peuvent s’adapter à tout contenant de forme ronde ou carrée ; il suffit d’avoir la perforatrice qui va bien ! Si vos flacons d’encre ne sont pas de la même taille, vous pouvez acheter un lot de flacons en verre transparent et tout homogénéiser en transvasant vos couleurs dedans. Une étiquette et hop le tour est joué …

©La Sphère Créative (Youtube)


Trouver un meuble pour ranger les contenants

Une fois que tout le matériel a trouvé son contenant afin d’être accessible de la meilleure manière pour travailler, il ne reste plus qu’à mettre tout ça dans un meuble. Vous pouvez utiliser celui que vous avez dans la pièce où vous travaillez et essayer de l’optimiser pour vos nouveaux rangements. Sinon, si vous avez un budget pour votre atelier, vous pouvez aller faire un tour chez Ikea et choisir celui ou ceux qui s’adapteront le mieux à votre espace créatif !

Le Caisson à tiroirs

Le caisson à tiroirs Alex d’Ikea est pratique car il permet de ranger des blocs de feuilles format A3 et plus grand. Il mesure 67×66 cm. Sans roulette il peut se glisser sour une table à la place d’un tréteau. On peut aussi le compartimenter avec des rangements Kuggis ou Malaren du suédois.

©Ikea

Les Cubes Kallax

Les Kallax sont une légende chez Ikea. Ces rangements ouverts permettent de stocker bon nombre d’objets. N’y voyez pas un meuble juste pour les dossiers et classeurs. Ses inserts permettent de mettre des papiers de format 25×32 cm (Kvissle coulissant) ou 30×30 cm (insert Kallax).

©Ikea

Bon courage !

Un Blog d’artiste : quel contenu ?

Dans cet article, je souhaite m’adresser à mes confrères artistes, calligraphes et peintres sur parchemin (enlumineurs) ou autres, qui tiennent ou veulent commencer un Blog. Lorsque l’on veut créer un Billet, on peut être confronter à une page blanche, sans trouver le thème sur lequel s’épancher.

Je vous propose donc des idées d’articles de Blog pour les artistes.

Ecrire sur “ses inspirations”


Château de Chillon en Suisse, où j’ai participé à « Noël médiéval au château » en 2017, les trois premiers week-end de décembre

Proposition de sujets de billet pour écrire sur « ses inspirations » :

  • le portrait d’une personne rencontrée et qui m’a inspirée
  • la description d’un lieu visité (cathédrale, chapelle, château, péniche, …)
  • une galerie de photos suite à une visite (musée, galerie, atelier d’un autre artiste, …) (ou bien partir à la recherche d’informations sur un plasticien dont on a vu les œuvres dans une galerie et dont on a la plaquette)(pensez à demander les autorisations de publications des images des œuvres)
  • partager des liens de Tableaux Pinterest pour aider les autres à s’inspirer
  • promouvoir les sites d’un maître de stage/un formateur dont on a suivi une ou plusieurs sessions (lui demander l’autorisation de publier une ou plusieurs de ses œuvres)
  • les œuvres d’artistes contemporains (ou d’autres époques) que j’aimerai accrocher dans mon salon (demander les autorisations de publication des images d’oeuvres)
  • une chanson qui m’inspire ou en hommage à ___
  • une actualité/un fait qui m’inspire/me fait réagir
  • un “writing prompt” qui éveille l’esprit (le « writing prompt » est une idée d’histoire lorsqu’on est en panne d’inspiration)

Ecrire sur “ses projets”


Avancer sur son projet, c’est aussi chercher des idées et les mettre en forme, en image, en dessin et croquis, chercher des couleurs, faire des planches de recherche, …
Ecrire sur une oeuvre en cours de réalisation, cela peut consister à photographier chaque étape du crayonné aux différentes mises en couleur

Proposition de sujets de billet pour écrire sur « ses projets » :

  • écrire sur une ou plusieurs œuvres (notamment les séries), qui sont en cours de réalisation
  • les 10 anecdotes à savoir sur la création d’un tableau
  • publier des images de brouillon, du process, des moodboards (tableaux de tendance), des pêle-mêle, qui mènent de l’idée à l’œuvre
  • écrire 3 retours de collectionneurs (=acheteurs) qui m’ont comblés
  • dialogue imaginaire d’un peintre (ou autre créateur) avec lui-même et son art
  • où en est l’avancée des/du projet.s en cours ?
  • proposer un sondage sur le choix de telle ou telle couleur, forme de l’œuvre en cours de réalisation
  • écrire sur la recherche de lieux d’expos, comme les coulisses “comment, pourquoi exposer ?”

Ecrire sur “soi-même”


Etre toujours autant impressionnée par Léonard de Vinci et sa Mona Lisa au Musée du Louvre

Proposition de sujets de billet pour écrire sur « soi-même » :

  • les 10 oeuvres qui m’ont marquées
  • les #hashtags qui circulent et qui me plaisent
  • les 5 choses à savoir sur moi
  • le bilan de l’année et mes résolutions (à faire en fin ou début d’année)
  • les 3 causes qui m’importent
  • mes valeurs, mon mindset (état d’esprit de l’entrepreneur créatif)

Ecrire sur “son processus créatif”


Je choisis mes pigments selon leur utilité dans mon travail, que ce soit pour la réalisation de nuanciers ou d’enluminures

Proposition de sujets de billet pour écrire sur « son processus créatif » :

  • écrire sur mon organisation en tant que peintre (artiste, artisan) : comment je trouve des idées pour mes oeuvres, comment je choisis mon matériel, où je crée, …
  • les 24h de ma vie de peintre (artiste, artisan)
  • ma méthode de peinture (de création) (mais sans dévoiler mes secrets)
  • pourquoi je peins (je crée)
  • écrire un article sur un livre sur l’art/l’artisanat qui m’a motivé
  • mes conseils pour les nouveaux artistes qui se lancent
  • la découverte de mon atelier en image et mes journées portes ouvertes
  • faire un montage au format gif animé des étapes de réalisation d’une œuvre : du dessin aux dernières phases de mise en couleur d’une peinture ou une enluminure
Réalisation d’une page enluminée sur parchemin (XIIIe-XIVe siècles)

Ecrire sur “son actualité”


Exposition virtuelle de mes CalliPaintArt

Proposition de sujets de billet pour écrire sur « son actualité » :

  • écrire sur une expo, un salon que je vais faire
  • écrire sur une vente que j’ai faite
  • une opération commerciale sur l’une de mes œuvres (réduction, cadeaux, …)
  • comment commander/passer commande de ma dernière toile ?
  • les derniers achats de matériel et leurs utilisations de la première heure
  • l’accrochage de mon exposition
  • le vernissage de mon exposition
  • les futurs ateliers pédagogiques/stages
  • le compte-rendu des derniers ateliers/cours/stages
  • la mise à disposition des derniers Replays
  • la formation/stage que je vais suivre/que j’ai suivi : ses apports dans ma création

Et vous, avez-vous déjà eu à faire face à la page blanche ? Quels sont les autres sujets d’article.s que vous affectionnez ? Partagez votre expérience dans les commentaires …

A très vite !

Votre dévouée Chlodyne Brunon.

stage lombarde avec marine psm

Le Stage Lettres Lombardes avec Marine psm

Le stage sur les Lettres Lombardes a eu lieu les 12 et 13 septembre 2020 avec Marine Porte de Sainte Marie à l’Artistorium (Vaulx-en-Velin – 69). Nous étions sept stagiaires et nous avons pu travaillé studieusement nos lettrines en suivant les conseils avisés de Marine. Explications au paper board, essais au brouillon puis sur beaux papiers, colorés ou non, au crayon papier, à la gouache, à l’aquarelle… Nous nous sommes d’abord essayés aux lombardes traditionnelles, puis aux gestuelles avec différents outils. Un vrai régal. Ce que j’ai bien aimé, c’est que nous avons pu travaillé nos compositions, nos essais, le temps était bien réparti. Nous n’avons pas été frustrés ! Voici en image le résultat…

Stage cola pen

Les Stages de Calligraphie en septembre

La rentrée n’est que dans quinze jours. Préparons comme il convient, les deux stages de calligraphie programmés au mois de septembre 2020 à l’Artistorium !

Stage de Calligraphie :
Cola-pen, Fabrication et utilisation

Tout d’abord, un stage de 4 heures sur la Calligraphie contemporaine au Cola-Pen avec moi. Le Cola-pen, kézako me direz-vous ? Vous savez, c’est cet instrument fait avec une canette de coca-cola (d’où le nom Cola…) ou d’une canette de soda.

Le Stage de Calligraphie au Cola-pen a lieu le dimanche 27 septembre 2020 de 14h30 à 18h30 à l’Artistorium (Vaulx-en-Velin La Soie, parking privatif).

Nous fabriquerons cet outil pour ensuite calligraphier avec. On pourra ainsi, ensuite, écrire en gestuelle ou en lettres capitales. Pour avoir un petit aperçu du stage, regardez le diaporama que j’ai réalisé :

Présentation du stage du dimanche 27 septembre 2020

Le Matériel nécessaire est :
– une ou deux canettes de soda
– une paire de ciseaux pointus (et/ou un scalpel)
– 2/3 bâtons de type baguette chinoise
– du scotch de bricolage solide
– de l’encre de type Colorex (ma préférence va pour la sanguine)
– du papier brouillon (le papier machine peut faire l’affaire pour notre propos) de type carnet XL Canson pour esquisses
– 2/3 feuilles de papier aquarelle pour un travail plus abouti
– 1 stylo à pointe tubulaire indélébile (de type micron ou pin, 0,5 mm de diamètre)

Pour toute information et pour vous inscrire, je vous invite à me contacter par mail : chlodyne@zoho.com ou par téléphone : 06 77 16 88 66. Le coût du stage est de 48€.


Stage de Lettrines Lombardes

J’ai le plaisir d’accueillir, toujours à l’Artistorium, Marine Porte de Sainte Marie, calligraphe savoyarde. Elle encadrera un stage de Lettrines Lombardes sur un week-end complet le samedi 12 septembre 2020 et le dimanche 13 septembre 2020 prochains.

Voici la description :
La Lombarde, ou Tourneure, est une écriture qui a été utilisée de l’époque carolingienne
(IXème) jusqu’à la Renaissance (fin du XVème) et qui se démarque des écritures livresques en vigueur à ce moment là par le fait qu’elle n’était pas calligraphiée, mais dessinée. On la trouvait dans les manuscrits mais aussi sur d’autres supports comme la pierre, les vitraux ou les tapisseries. Elle servait généralement de titre ou de premières lignes dans une page de texte en caroline ou en gothique. Si les lettrines ornées de l’époque sont souvent associées à la tourneure, il faut les différencier et c’est bien cette dernière que nous apprendrons à dessiner grâce à l’analyse de ses formes et de sa structure. Nous la travaillerons de manière historique, puis contemporaine.

Lettrine E de l’époque romane

Matériel : papier brouillon, papier aquarelle, crayon, règle, gomme, matériel de calligraphie habituel (plumes, encre, etc.), un tire-ligne de calligraphe ou petit tire-ligne de boîte de compas, des feutres pinceaux, gouache, pinceaux fins, pot d’eau, et chiffon.

Pour toute information et pour vous inscrire, je vous invite à me contacter par mail : chlodyne@zoho.com ou par téléphone : 06 77 16 88 66. Le coût du stage est de 120€.

Je serai heureuse de vous rencontrer lors de ces deux stages. N’hésitez pas à me contacter !